lundi 1 septembre 2014

Relève toi la Guinée-Conakry 2

Malgré ces perspectives funestes pour "le château d'eau de l'Afrique", comme on surnomme la Guinée-Conakry, certaines initiatives redonnent de l'espoir sur l'éveil d'un pays qui, en raison de son cheminement politique en dents de scie depuis l'Indépendance le 2 octobre 1958 a pris un retard économique important, avec une jeunesse particulièrement à la marge et oisive. Une force vive qui trop souvent survit de débrouille.

A ce sujet, signalons l'initiative de Thierry Soumah, guinéen de la diaspora qui a réalisé une trilogie intitulée "Débrouille à Conakry" en trois volets: "Sur les routes", "Le marché de Madina" et les Universités" que le film montre en piteux état. Sans sombrer dans le misérabilisme, le documentaire pointe à la fois la détresse d'un peuple face au manque criant de moyens mais aussi le potentiel humain via les petits métiers, la débrouille, l'abnégation et la volonté de s'en sortir. Si tout n'y est pas parfait ce document a le grand mérité d'exister pour nous éclairer sur la population dans un pays dont on parle encore trop peu






Un guinéen de la diaspora établi aux Etats-Unis l'acteur réalisateur Mohamed Dione a fait un documentaire au titre explicite: "Going home Guinea Conakry" sur l'urgence pour la diaspora de restituer ses acquis au pays d'origine. Si le film n'est pas encore disponible l'initiative semble prometteuse!

Voir le trailer:



L'idée de faire participer les "locaux" change de certaines ONG au fonctionnement nébuleux basées sur un assistanat qui n'aboutit qu'à mettre les populations sous perfusion. De ce point de vue la coopération Atlantique Guinée 44 du département Loire-Atlantique en France a réussi à Kindia, ville étape sur la route du Fouta-Djalon en Guinée une expérience intéressante. Faire participer les citoyens au tri des déchets sur le marché de Kindia et en tirer des bénéfices avec le recyclage. L'initiative a été suivie par des équipes de Canal + qui ont également relayé la vie quotidienne et les activités de la jeunesse locale. Le dernier film de la série est prévu en 2015. Si la ville n'est pas totalement assainie elle reste un modèle dont sa voisine Conakry, qui pâtit d'une situation environnementale désastreuse devrait s'inspirer!







http://www.cooperation-atlantique.org/


Sur ce thème l'association "Umuganda Africa" inspiré de l'exemple de Kigali, capitale rwandaise qui fait autorité en terme de propreté (Umuganda signifie tâche communautaire en kinyarwanda) a décidé de reprendre ce concept de quartiers nettoyés par ses habitants se prenant en main (les services de voirie faisant souvent défaut) pour trois capitales d'Afrique de l'Ouest: Bamako, Dakar... et Conakry qui en a vraiment besoin! Affaire à suivre! En attendant plus d'explications par une des porte-paroles de l'association Lola Simonet sur Africa numéro 1:





A noter qu'à Conakry les premiers coups de pioche ont été creusés à Bonfi. Y a plus qu'à.. Wontanara! (On est ensemble en langue Soussou, langue véhiculaire des conakryka)








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire