Le grand bouffon المهرج الكبير

Mubarak quitte la baraque! scandaient les manifestants qui battaient le pavé à Paris en solidarité avec le peuple égyptien. Mohammed Hosni Mubarak règne sur ce pays depuis 1981. Comme si chez nous les septennats de Tonton Mitterrand s'étaient renouvelés jusqu'à maintenant! Ce soir, après trente ans de règne sans partage, le despote, contre toutes les rumeurs, y compris émanant d'Obama et du directeur de la CIA, se maintient!

Les manifestants du Caire, de la place Tahrir, du pays tout entier vont-ils se satisfaire de la tartufferie d'Hosni, qui est de transférer certains pouvoir à son vice-président Omar Souleiman? Rien n'est moins sûr. Avec l'autisme du dictateur et la position trouble de l'armée égyptienne, le bain de sang n'est pas exclu.

A l'instar de Laurent Gbagbo (Avec le stupide "une info chasse l'autre" médiatique, la Côte d'Ivoire a mystérieusement disparu des colonnes au profit du fait divers instrumentalisé par Sarkozy: l'affaire Lætitia) Mubarak joue la carte de la théorie du complot de "l'étranger".

Malheureusement, le traitement des médias français de la révolution égyptienne verse irrémédiablement dans le même manichéisme qu'avec la Tunisie.
Les éditorialistes à la Jean-Michel Aphatie ou Yves Calvi saluent à peine la qualité de ces mouvements "arabes" d'émancipation pour embrayer sur une hypothétique menace islamiste. A les entendre les barbus et les frères musulmans vont prendre le pouvoir. Ben voyons!


Calvi, obsédé des Frères Musulmans
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En attendant, quoiqu'en disent les "ayatollahs" de la pensée unique comme Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire de l'ONU, qui sur France Inter récemment minimisait le mouvement de manière éhontée, ça bouge dans ces pays que d'aucuns considèrent comme des clubs Med géants se limitant aux cartes postale de Djerba ou d'Abu-Simbel.


Boutros Boutros-Ghali
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Une pensée au passage pour le réalisateur Youssef Chahine, décédé en 2008 et qui aurait sans doute applaudi des deux mains la révolution égyptienne...